Particularités essentielles de l’organisation de ce Colloque

Avant d’aborder dans les autres parties de ce texte l’ensemble des dimensions qui constituent le thème de ce Colloque, nous avons souhaité évoquer en premier lieu quelques « détails » liés à son organisation, lesquels sont à nos yeux hautement signifiants.Ce Colloque prône la pleine et entière citoyenneté de tous et de chacun, quelles que soient ses particularités.Dans ce sens, son organisation se devait d’être irréprochable quant à l’accessibilisation de l’ensemble de ses dimensions à tous ses participants.

Odyssées Citoyennes a donc fait en sorte qu’il en soit ainsi dans les moindres « détails ».Nous nous limiterons cependant ici à l’énumération des différentes dimensions, toutefois bien éloignée de toute exhaustivité.Une équipe de plus de 30 personnes était disponible en toutes circonstances pour chaque phase de l’organisation et l’accompagnement des participants :

Une équipe de membres d’Odyssées Citoyennes accueillait devant les grilles du Conseil Régional  l’ensemble des participants.


• Selon leur demande :


- Les conduisait personnellement jusque dans le hall et les aidait à se défaire de leurs
vêtements et à les déposer au vestiaire (tenu par des membres d’Odyssées Citoyennes)
- Les accompagnait dans toutes les différentes démarches d’inscription (émargement, pose du badge, réception de la mallette contenant l’ensemble des documents du Colloque, etc.)


Toutes ces diverses démarches étant par ailleurs assumées par des membres d’Odyssées Citoyennes.Les aider individuellement à prendre le petit déjeuner d’accueil qui leur était proposé:


- Les accompagner dans l’ascenseur puis jusqu’à leur place dans l’hémicycle
- Pour les personnes en fauteuil qui venaient seul dans leur propre véhicule : des places de parking avaient été réservées et des membres d’Odyssées Citoyennes se chargeait de sortir leur fauteuil du coffre, de les aider à s’y installer et de les accompagner jusqu’au hall d’accueil. 

 
Anecdote
Une personne dite handicapée en fauteuil n’avait pas souhaité l’aide que lui proposait un membre d’Odyssées Citoyennes. Il s’était donc rendu seul jusqu’à l’ascenseur dont la porte était ouverte. Au moment où il allait y pénétrer, la porte se referma devant lui.A ce moment précis, Mme Dominique Gillot, Secrétaire d’Etat aux handicapés (et non aux personnes handicapées) se dirigeait elle-même vers l’ascenseur en question et assista donc à cette situation. Elle interpella alors l’assistance en constatant de vive voix d’un ton réprobateur : « il n’y a personne pour l’aider ! ».
La personne en question lui répondit : « c’est moi qui n’ai pas souhaité l’aide qu’on me proposait ! Ceci dit, je ne vois pas où est le problème : qu’une porte d’ascenseur se ferme au moment où vous aller y entrer ça arrive à tout le monde, donc pourquoi pas à moi ! Le fait que je sois en fauteuil n’a rien à voir dans l’affaire ! »A ce moment précis, la porte de l’ascenseur qu’il avait rappelé s’ouvrit et il pénétra dans la cabine sans se soucier de la stupéfaction de « sa » ministre face à sa réaction, normale !     

Dans l’hémicycle, à chaque extrémité de rang, était présent un membre d’Odyssées Citoyennes pendant toute la durée du Colloque afin de, le cas échéant :


- Les aider à écrire leurs questions sur les fiches prévues à cet effet et les acheminer

immédiatement auprès de Serge Ebersold afin que celui-ci les intègre aux débats


- Répondre à leurs demandes
- Être à leur écoute

Odyssées Citoyennes avait :


- Rendu accessible la tribune aux intervenants en fauteuil en installant des rampes.

Remarque : Désormais, toute personne dite handicapée, en fauteuil, ayant été élue conseiller régional d’Ile-de-France pourra, au même titre que ses collègues, accéder, prendre la parole et s’adresser, face à eux, à la tribune de l’hémicycle.

- Rendu accessibles, de la même manière, les quatre premiers rangs de l’hémicycle.
- Rendu accessibles les programmes du colloque aux personnes mal ou non voyantes, lesquels étaient également en braille.
- Rendu accessibles l’ensemble des débats aux personnes mal entendantes et sourdes en les interprétant en langue des signes.

Par ailleurs :
- Chaque place était équipée d’un micro en permanence ouvert de façon à ce que, à tout moment, le débat s’instaure entre le public et les intervenants.
- Chaque personne disposait d’un casque par le biais duquel une interprétation simultanée anglais / français (français /anglais) leur parvenait.
- L’ensemble du Colloque était filmé et retransmis en direct sur grand écran ainsi que sur

le web de telle sorte que les internautes puissent inter-réagir et participer en direct au débat par le biais de mails (plus de 500 questions ou contributions).Précisons que ce colloque fut un précurseur en la matière. A l’époque, aucune manifestation de ce type n’avait bénéficié d’une telle technologie, pas plus en France qu’en Europe et aux USA, ni vraisemblablement ailleurs dans le monde.
Précisons également que l’ingénieur en informatique ayant mis au point l’ensemble de ce dispositif totalement innovant, M.Bachir Kerroumi, est une personne aveugle.  
- Pour la première fois également, un responsable politique de l’administration des Etats-Unis d’Amérique, M. Frédric Schröeder, nommé par Bill Clinton, alors Président des USA, n’était venu en France pour évoquer la politique américaine en matière d’intégration des personnes dites handicapée.M. Frédric Shröeder (« commissionner U.S. Departement of Education and Rehabilitive Services », disposant d’un budget de 19 milliards de $), est par ailleurs une personne aveugle.
Précisons que, à cette occasion, l’Ambassade des Etats-Unis avait confié à Odyssées Citoyennes l’organisation du séjour à Paris de M. Frédric Shröeder.


-  Les intervenants « à la tribune » de l’hémicycle étaient indifféremment des personnes dites handicapées ou pas.

Autres « détails » :

Le buffet :
- Chaque table avait été surbaissée afin que les mets disposés soient commodément accessibles aux personnes en fauteuil.
- Une équipe de membres d’Odyssées Citoyennes était à la disposition de celles et ceux dont la situation nécessitait une assistance particulière pour qu’ils puissent se sustenter, lesquels pouvaient donc les solliciter à tout moment.
- L’ensemble des mets avait été soigneusement élaboré en collaboration étroite avec le traiteur afin qu’ils soient totalement accessibles à tous sans difficultés.
- Des couvercles avec paille étaient disponibles pour être apposés sur les verres, le cas échéant.   

Et bien d’autres « détails » encore, tous plus « dérisoires » les uns que les autres… sans lesquels toutefois, là comme ailleurs, il n’est pas de réel exercice de la citoyenneté, de véritable participation, en un mot de Démocratie.

Accueil > Handicap Citoyenneté > Organisation
Programme
Sens
Problématique
Intervenants
Organisation
Partenaires
Organisation